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Note de l'auteur: je mets volontairement à la disposition des visiteurs des données, des cartes, des photos et des articles, si vous les utilisez dans vos travaux de recherche ou autre, veuillez indiquer vos références SVP.
N.B.: toutes les localisations sont réalisées par l'auteur.

La sismicité du Maroc au mois de septembre 2023
Pour avoir plus d'information sur le séisme cliquez sur la date correspondante
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15/9: زلزال الحوز، معطيات علمية. صحيفة الأيام الأسبوعية، ع 1050، 14-20 شتنبر 2023 (لقراءة المقال)
14/9: Les séismes ressentis dans la région d'Al Haouz depuis 1901 [lire la suite]
10/9: Le drame d'Al Haouz. Le fil sismique d'une nuit tragique, article de Média24
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La sismicité du Maroc pendant le mois d’avril 2023 a été marquée par une baisse de l’activité sismique surtout en mer d’Alboran par rapport aux mois précédents. Soixante-dix-sept événements seulement ont été enregistrés et localisés dans la zone de notre étude.

La répartition géographique de la sismicité a été comme suit :

  • 5 séismes ont été localisés au Maroc, trois dans le Rif central, un dans le Rharb et le dernier dans le Moyen Atlas à l’est d’Imouzzer Marmoucha,

  • 60 séismes en mer d’Alboran, dont 59 au large de Ras Tarf ;

  • 12 séismes en océan Atlantique dont 8 dans le golfe de Cadix.

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  • Aperçu historique sur la sismologie au Maroc

  • Le Maroc a subi par le passé plusieurs tremblements de terre destructeurs. Quelques villes ont même été partiellement ou en grande partie détruites : Agadir (1731, 1761), Fès (1522, 1624, 1755), Marrakech (1719?, 1755), Meknès (1624, 1755), Melillia (1821, 1848), Rabat-Salé (1755), Tanger (1755, 1773).

  • Ce n'est qu'au début du vingtième siècle que l'on a commencé à  avoir des renseignements scientifiques sur les séismes au Maroc ; où en 1904, les premières études scientifiques avaient signalé que le Maroc, comme les autres pays de l'Afrique du Nord et l'Espagne, était exposé aux séismes.

  • À partir de 1913, les renseignements sur les tremblements de terre ont commencé présenter quelque continuité (presse, postes météorologiques, etc.)

  • À partir de 1932, des enquêtes macrosismiques pour tout le Maroc ont été organisées par le l'Institut Scientifique Chérifien (devenu Institut Scientifique) grâce au réseau d'observateurs météorologiques et aux enquêtes par questionnaires.

  • En 1934, une première liste des séismes ressentis au Maroc avant 1932 a été établie.

  • Ce n'est qu'en 1937 que la première station sismologique fut installée au Maroc à l'observatoire Ibn Rochd (Averroès) de l'Institut Scientifique (Université Mohammed V-Agdal, Rabat); la deuxième station n'a vu le jour qu'en 1964 à l'observatoire d'Ifrane après le tremblement de terre d'Agadir (1960).

  • Le développement assez important du réseau sismologique national à partir de 1979 a permis d'améliorer sensiblement la localisation instrumentale des épicentres des séismes.

  • Sismicité du Maroc (nouvelle carte de sismicité du Maroc: 1901-2020)

  • Le Maroc est situé à l'extrémité nord-occidentale de l'Afrique, là où la plaque africaine rentre en collision avec la plaque européenne dont le taux de rapprochement est d’environ 0,4cm/an au niveau du détroit de Gibraltar. Cette position particulière du Maroc se traduit actuellement par une sismicité relativement importante qui reflète la poursuite de la convergence entre ces deux plaques lithosphériques. La limite entre celles-ci est soulignée par l'alignement des épicentres entre les Açores et le détroit de Gibraltar.

  • La sismicité observée au Maroc pendant le siècle dernier a été relativement modérée, il n'y a pas eu de séismes de magnitude supérieure à 6, cependant, plusieurs séismes de magnitudes moyennes (5,2-5,9) ont provoqué la mort de nombreuses personnes et ont causé des dégâts importants (Agadir, 1960; Rissani, 1992; Al Hoceima, 1994). En 2004, le Maroc a été frappé de nouveau par un violent séisme dans la province d'Al Hoceima (Mw=6,3) provoquant la mort de 629 personnes et des dégâts considérables.

  • La carte de sismicité du Maroc des régions limitrophes pour la période 1901-2010 montre que les épicentres sont répartis dans trois domaines.

  • Domaine atlasique : où l’activité sismique est principalement localisée dans le Moyen Atlas et le Haut Atlas central. Cette sismicité est due en grande partie à la présence d’un réseau complexe de failles tectoniquement actif.

  • Dans le Haut Atlas, l’accident sud atlasique, qui part d’Agadir et passe à proximité de Figuig, est jalonné par des épicentres qui peuvent être violents comme celui d’Agadir.

  • Domaine bético-rifain : c’est toute la région comprise entre le sud-est de l’Espagne au Nord et la chaîne rifaine au Sud. Il est le siège d’une activité sismique intense qui témoigne du rapprochement et la collision des deux plaques Afrique-Eurasie.

  • Domaine atlantique : où on distingue clairement la limite entre les deux plaques, représentée par la ligne sismique Açores-Gibraltar-Sicile. Celle-ci est jalonnée par des séismes de magnitude pouvant atteindre ou dépasser le degré 7. Par ailleurs, ces séismes océaniques peuvent affecter le Maroc et la péninsule Ibérique comme se fut le cas lors du tremblement de terre de 1755 dit de Lisbonne.

  • La sismicité historique

  • Le Maroc n'a pas été épargné dans le passé par les tremblements de terre destructeurs, mais à une fréquence moindre par rapport aux autres pays de la région méditerranéenne comme Algérie, Espagne et Portugal, etc.

  • La sismicité ancienne du Maroc n’était connue jusqu’à une trentaine d’années qu’à travers les catalogues de Perry [1845-1846], Galbis [1932, 1940] et Roux [1934]. Un travail de recherche de sources originales et de rassemblement de documents a permis d’établir un premier fichier des séismes historiques ressentis au Maroc (Vogt, 1985 ; El Mrabet, 1991 ; 2005 ; Levret 1991, 1995).

  • Le fichier des séismes du Maroc depuis 1901

  • Le fichier de la sismicité récente du Maroc débute de 1901, car nous estimons que c’est à partir de cette date seulement que les données sismologiques marocaines peuvent être considérées comme complètes et fiables. Pour établir ce fichier, nous avons consulté tous les documents et catalogues disponibles relatifs à la sismicité du Maroc dont la liste détaillée est donnée dans la bibliographie du catalogue publié en 1988 (Cherkaoui, 1988, 1991).

  • Nous avons actuellement une base de données qui contient environ 57 700 événements sismiques de 1er janvier 1901 jusqu’au jour d’aujourd’hui. Les données de la période comprise entre 1904-2015 sont entièrement révisées.

  • La carte des intensités maximales observées (1901 – 2010)

  • Pour mesurer et classer les séismes, deux échelles sont utilisées :

  • la magnitude, exprime la puissance des séismes, elle est calculée, généralement, à partir de l’amplitude maximale du signal enregistré par le sismographe ;

  • l’intensité, est représentée par une échelle qui caractérise les effets ressentis et/ou observés par l’homme (dégâts aux constructions, brèches dans le sol, glissements de terrain, etc.). La carte des intensités maximales observées a été établie à partir d’environ 1700 valeurs d’intensité (MSK) ponctuelles observées dans 670 localités, réparties sur une grande partie du territoire national, entre 1901 et 2010.

  • Les intensités destructrices (X et IX), sont observées dans la ville d’Agadir (X MSK) et sa région suite au tremblement de terre destructeur du 29 février 1960 et dans la province d’Al Hoceima (IX MSK) après le séisme catastrophique du 24 février 2004.

  • Les intensités fortes (VIII et VII), sont localisées dans différents endroits du Maroc. L’intensité VIII a été observée dans les régions d’Al Hoceima (1994 et 2004), Agadir (1960) et Rissani (1992) alors que l’intensité VII a été observée à Melilla (1926), Outat el Haj (1929), Aïn Defali (1930), Tilougguite (1936), Talsinnt (1941), Kerrouchen (1950) et Talat n’Nos (1955).

  • L’intensité moyenne à forte (VI), est due à la sismicité locale pour les régions situées à l’intérieur du pays et à la sismicité de l’océan Atlantique pour les régions côtières de Tanger jusqu’au nord d’Agadir.

  • L’intensité moyenne (V), prédomine dans le reste du Maroc, sauf à l’Est et au Sud où la sismicité paraît faible à négligeable.

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